Point de vue sur le marché funéraire avec Alain Hoffarth

Noémie KNIPPER • 23 mai 2022

Alain Hoffarth, Président du groupe HOFFARTH, nous donne son point de vue sur le marché funéraire.


Dans le cadre de ses différentes expertises sectorielles, MBA Capital vous propose une interview portant sur un marché pas comme les autres, avec un professionnel pas comme les autres, accompagné par Pierre Schott dans son développement. Alain Hoffarth qui dirige un groupe d’une centaine de personnes, défend envers et contre tout une conception du métier bien fait et porte un regard inquiet sur les évolutions en cours.

Une voiture funéraire est garée devant un bâtiment.

M. Hoffarth, comment a évolué le marché du funéraire d’après votre expérience ?


Ce marché, je le connais depuis 40 ans puisque j’ai commencé en 1983. Ce qu’il faut bien voir, c’est qu’auparavant chaque maillon de la chaîne du funéraire était pris en charge par une entreprise dédiée au sein d’un village : le « pompes funèbres », le marbrier etc. Peu à peu, chacun a commencé à ajouter des prestations en se disant « moi aussi je peux faire le creusement », ou alors « moi aussi je peux m’occuper des soins de conservation » etc.

Le marché s’est libéralisé en 1993 après avoir été géré par les communes. Aujourd’hui, l’essentiel du marché a été avalé par quelques entreprises qui œuvrent sur de très vastes périmètres, voire sur toute la France.


Et votre groupe, le groupe HOFFARTH ?


J’ai commencé avec quelques cercueils, aujourd’hui nous faisons 10 millions d’euros de chiffre d’affaires, dans le Haut-Rhin et la Franche-Comté. Notre développement a été guidé par la volonté de survivre face à l’arrivée des fonds de pension nord-américains, nous en reparlerons, et surtout celle de proposer un accompagnement professionnel et respectueux aux familles. Nous nous occupons aussi bien des interventions lors des décès que des transports aux Instituts Médicaux-Légaux (qui ont eux aussi été centralisés), de l’accueil des familles, de la prévoyance funéraire, des soins de conservation, de l’organisation des cérémonies, de la reprise de tombes échues, de la marbrerie, des chambres funéraires, de la crémation. En fait, à chaque fois que nous avons remarqué qu’un service ne pouvait plus être accompli correctement, nous avons choisi de l’ajouter à notre offre pour ne pas laisser les familles sans solution.


Deux exemples :


  • Face au manque de personnes habilitées à pratiquer des cérémonies religieuses, quelle que soit la religion, nous nous sommes organisés pour que les familles puissent avoir la cérémonie personnalisée qu’elles souhaitent, dans le respect de leur croyance.
  • Nous nous occupons de tout (projections, discours adapté et personnalisé, musique, coutumes) afin que ce moment soit conforme à leurs attentes. 
  • Remarquant qu’il était de plus en plus compliqué pour les familles d’organiser le verre du souvenir dans des restaurants qui ne souhaitaient pas toujours les recevoir, nous avons formé du personnel et mis en place des salles dédiées pour qu’elles puissent se retrouver dans un endroit accueillant à l’issue de la cérémonie, avec des prestations de traiteur si elles le souhaitent.


Vous avez évoqué la restructuration du marché sous l’impulsion des fonds de pension. Qu’en-est-il ?


Quelques chiffres pour bien comprendre : statistiquement, « par nature », on compte en moyenne 1% de décès dans la population. Depuis 30 ans, les chiffres de mortalité étaient inférieurs, étant donné l’augmentation de l’espérance de vie et à cause des classes creuses nées pendant la Première Guerre mondiale.

Savez-vous qu’il y a 21 000 centenaires en France soit 20 fois plus qu’en 1970 ? La situation va totalement changer pour les 30 prochaines années avec 800 000 décès estimés. Résultat : cela a aiguisé l’appétit des fonds de pension américains et canadiens principalement, qui achètent à prix d’or les entreprises du secteur.


Un exemple : j’ai connaissance d’une entreprise de 6 millions d’euros de chiffre d’affaires qui a reçu une offre d’achat d’un montant de 10 millions. Et ce n’est pas la seule ! Qui peut résister ? Ces fonds de pension sont principalement intéressés par la zone de chalandise et les crématoriums.


Parce que la crémation est en forte croissance ?


Tout à fait. En 1971, on dénombrait 1 800 crémations. Aujourd’hui 245 000. La crémation est choisie dans 40% des cas. Là aussi le sujet est vaste : chaque commune pourrait, si elle le souhaitait, construire un crématorium puisque c’est une DSP (Délégation de Service Public). On trouve parfois des crématoriums séparés par une route, dans 2 villages différents ! Les crémations vont être en très forte hausse proportionnellement à celle des décès dont je vous parlais. Comme les crématoriums sont sous DSP, les fonds de pension sont tranquilles sur la durée restante sachant que les DSP dans le domaine durent généralement 30 ans : 2 ans de construction, 28 ans d’exploitation. C’est donc tout bénéfice pour eux.


Depuis 40 ans, j’ai toujours tout réinvesti dans mon entreprise et c’est ce qui me permet de résister face à leurs offres très agressives auxquelles je ne céderai pas.


Et quel est l’impact de ces fonds de pension sur le métier en tant que tel ?


C’est simple : plus aucun service, plus d’accueil correct, une vision très business qui n’est plus du tout au service des familles. Et je crains que cela ne devienne de pire en pire. Mais que voulez-vous faire lorsque de telles sommes sont proposées ! A terme, j’ai de l’espoir pour les toutes petites entreprises, même si le métier est rude, sans dimanche et sans vacances car il faut intervenir en permanence. Celles de taille intermédiaire en revanche ne survivront pas et seront rachetées. Moi je me bats par amour de mon métier et du rôle essentiel qu’il joue dans la société.


Que pensez-vous des « tendances » dont parlent régulièrement les médias en ce qui concerne le funéraire ?


Je vais jouer mon joker ! Plus sérieusement : chaque année sont annoncées des techniques différentes mais sans prendre en compte les impacts réglementaires, les textes de lois, les règles sanitaires à mettre en œuvre etc. Aquamation, cryogénisation, cercueils en carton, nouveaux modes de sépultures… Je ne rentrerai pas dans les détails mais ces initiatives sont loin d’être généralisables, notamment pour des questions réglementaires.


Justement vous avez, je crois, beaucoup œuvré pour la réglementation du métier ?


En tant que coprésident de La Fédération Française des Pompes Funèbres (FFPF), j’ai mené avec mes collègues de nombreux chantiers pour professionnaliser le métier. Il était essentiel de l’assainir : véhiculés dédiés, règles sanitaires, personnel qualifié et diplômé, déontologie financière, protection des familles etc.

Nous continuons à nous battre mais c’est de plus en plus compliqué. En outre, nous sommes confrontés comme tant d’autres secteurs à la pénurie de personnel. Je suis Président de ENAMEF, l’École Nationale des Métiers du Funéraire à Paris, établissement que nous avons créé pour proposer une formation diplômante en lien avec les réalités du métier, ce qui est loin d’être le cas dans toutes les écoles. Nous mettons l’accent sur le profil des candidats afin de ne pas accueillir des personnes qui auraient choisi cette voie pour de mauvaises, voire malsaines, raisons. Nous agissons donc sur tous les terrains. Car ne l’oublions pas, notre métier consiste avant tout à accompagner au mieux et aider des familles dans des moments très difficiles. Ce n’est pas un simple « marché »…


Et concernant vos futurs projets ?


Ils passent par deux axes : la consolidation de nos acquis et la poursuite de notre ancrage régional. Concernant ce deuxième axe, nous sommes toujours à l’écoute d’opportunités de croissance externe dans le cadre de notre développement. Nous cherchons à nous rapprocher d’acteurs locaux qui partagent nos valeurs et qui peuvent apporter leurs savoir-faire à nos clients et collaborateurs. Chaque fois que cela est possible, nous gardons d’ailleurs le nom des entreprises que nous achetons. Nous sommes très attentifs à ce qui se passe en Alsace et en Franche-Comté.

Afin d’avoir une démarche organisée, tout en nous concentrant sur nos métiers, nous avons missionné Pierre Schott, du bureau de Strasbourg, pour nous accompagner.


Quelques chiffres clés du marché funéraire


  • Entre 4 000 et 5000 prestataires de services funéraires en France
  • 25 000 salariés évoluent dans le secteur des services funéraires
  • 2,5 milliards d’euros de chiffres d’affaires 2015 (source INSEE Enquête annuelle d’entreprises dans les services), en croissance depuis 15 ans
  • 669 000 décès sur la France entière en 2020 (Données INSEE)
  • Près de 800 000 décès estimés en 2048
  • Prix moyen d’une inhumation en France : 3 000 € à 5 000 €
  • Plus de 200 crématoriums sur le territoire
Un groupe de personnes sont connectées les unes aux autres sur un fond bleu.
par Noémie KNIPPER 14 décembre 2023
Paul Adam est un passionné, un double passionné même ! Primo de marketing direct dont il a été un des défricheurs en France avec la société ITL. Il l’a dirigée de 1987 à 2004, avant de la racheter. Secundo de terroirs, de spécialités culinaires régionales et de producteurs auxquels il consacre aujourd’hui un projet d’envergure : l’Observatoire des Produits du Terroir. Il y a quelques mois, accompagné par MBA Capital Strasbourg , il a revendu à Klarsen sa société ITL, son « navire amiral » comme il la nomme, parmi la douzaine de sociétés qu’il a possédées ou auxquelles il a participé. Il revient sur cette cession et nous donne au passage sa vision du marché des datas. 
Un gros plan d'une personne tenant la main d'un enfant.
par Noémie KNIPPER 24 octobre 2022
D’après les propos recueillis auprès de Bertrand Knipper et Pascal Kim, MBA Capital Strasbourg Depuis de nombreuses années, MBA Capital accompagne des dirigeants de PME et ETI souhaitant céder leur entreprise familiale. À l’heure de prendre leur retraite, ces hommes et femmes ont vécu une grande part de leur vie professionnelle entourés de membres de leur famille. Certains détiennent des capitaux dans cette entreprise qui porte souvent leur patronyme, et dans laquelle ils ont pris de nombreuses décisions collégiales. La succession du « capitaine du navire » pose de nombreuses questions. La famille restera-t-elle aux commandes ? Un enfant, ou petit-enfant, est-il à même de reprendre les rênes ? Un membre du management a-t-il été formé pour ce rôle ? Comment mener une recherche de repreneur externe et s’entendre ensuite avec un nouveau patron, de nouvelles méthodes ? Voici notre vision. Elle débute par un conseil : même s’il est question de la famille, donc de personnes qui ont une place importante dans votre vie et votre cœur, il est important de ne pas laisser l’irrationnel ou l’émotion guider ce processus de cession ô combien capital pour la suite de la performance de l’entreprise.
Un gros plan d'un tas d'écrous et de boulons métalliques.
par Noémie KNIPPER 19 août 2022
En mai 2022 se signait le rattachement de la société Garelly, négociant en fixation industrielle, au groupe familial français Baelen, spécialisé dans la reprise de PME performantes. L’accompagnement du dirigeant Olivier Schon par Bertrand Dufay – MBA Capital Strasbourg – a permis de mettre en valeur le potentiel de Garelly, entreprise en plein développement, sur un marché rencontrant une demande croissante. Sa forte implantation sur tout le territoire Grand Est, sa notoriété auprès des clients comme des confrères, sa qualité de service reconnue et sa structuration en 4 pôles autonomes (achats, commercial, logistique et comptabilité-RH) ont séduit le repreneur.
Un gros plan d'une personne utilisant une tablette.
par Noémie KNIPPER 3 mars 2022
MBA Capital réorganise le capital de CLIQ DIGITAL En participant à la réorganisation de capital de CLIQ DIGITAL, groupe du numérique coté à Francfort, MBA CAPITAL réaffirme sa franchise IT et sa capacité à traiter des transactions à l’international en face de groupes côtés. Traiter des blocs minoritaires : un accompagnement souvent méconnu L’accompagnement à la cession s’entend principalement auprès des actionnaires majoritaires ; faut-il pour autant considérer que les actionnaires minoritaires doivent rester seuls, en particulier dans un contexte très international ? C’est là tout le sens de l’intervention de MBA Capital (Bertrand DUFAY / Bernard LECHAT) dans le cadre de la réorganisation du capital de CLIQ DIGITAL, société de streaming cotée à Francfort (ISIN : DE000A0HHJR3). Définir les termes d’une transaction équilibrée La situation d’actionnaire minoritaire peut présenter des inconvénients au premier rang desquels une liquidité moindre par rapport au bloc majoritaire qui : Reste à l’initiative concernant le vote de dividendes ; Est souvent le seul acquéreur possible des minoritaires par le jeu des pactes d’actionnaires ou des statuts (préemption et/ou agrément). Toutefois, il est souvent de l’intérêt des parties d’organiser la liquidité des minoritaires par la combinaison de différents moyens (rachat de titres, rachat en numéraire, échange de titres…) comme ce fut le cas pour CLIQ DIGITAL. La tâche première de MBA Capital fut de comprendre les enjeux et contraintes des parties avant de négocier les termes d’un accord équilibré impliquant un échange de titres et un paiement en numéraire. Des capacités d’accompagnement à l’international dans un marché sans frontières Vecteur de la globalisation, le secteur des Nouvelles Technologies s’est construit dans un environnement sans frontières, avec des langages & technologies devenus universels, des communautés globales d’utilisateurs… Par construction, c’est le secteur dans lequel le M&A est mondial. Le Groupe CLIQ DIGITAL est à cette image : de la diffusion en ligne de contenus multiples (audio, films, journaux et peut-être demain des jeux en ligne ?) vers des abonnés dispersés sur tous les continents. Cet environnement se retrouve également dans le management et l’actionnariat de CLIQ Digital bâti au gré des développements et partenariats avec la France notamment, desquels a résulté la présence d’actionnaires minoritaires dans la principale société opérationnelle du Groupe CLIQ DIGITAL. Sécuriser la transaction dans un environnement juridique étranger Définir les termes d’un accord global sous forme de « Term Sheet » est une chose, mais il convient de s’assurer du caractère sécurisant de la documentation rédigée en anglais, sous droit néerlandais et avec des conditions préalables relevant du droit allemand. Il aura fallu le travail conjoint avec un cabinet de premier rang, LOYENS & LOEFF, maîtrisant comme MBA Capital les différentes dimensions de la transaction, pour négocier au mieux la documentation finale et ainsi sécuriser définitivement les clients. Pour en savoir plus : Bertrand DUFAY, MBA Capital Strasbourg-Europe Bernard LECHAT, MBA Capital Paris
Une femme tient une tablette d'où sort un réseau de personnes.
par Noémie KNIPPER 7 septembre 2021
La transmission d’une entreprise fait partie du cycle normal de la vie d’une société. Et pourtant, à part pour quelques serial-entrepreneurs rompus à la pratique de l’exercice, pour la majorité des dirigeants, elle n’arrive qu’une fois et vient souvent conclure une vie d’entrepreneur.
Un grand bâtiment avec mahytec écrit dessus
par Noémie KNIPPER 3 août 2021
Le géant allemand HENSOLDT acquiert MAHYTEC, la pépite française de l’hydrogène.
Une personne écrit dans un cahier avec un stylo.
par Noémie KNIPPER 1 juin 2021
Vendre son entreprise prend parfois des tournures imprévues et ne suit pas toujours un process linéaire. Sollicitations en amont, recherches d’un acquéreur étranger, transmission en deux fois, crise sanitaire et arrêt quasi complet de l’activité… C’est ce que nous raconte M. Gérard Durieux après avoir cédé fin 2020 l’entreprise d’objets publicitaires ObjetRama qu’il avait lui-même fondée en 2003. Quelle est l’histoire d’ObjetRama ? J’ai créé cette entreprise d’objets publicitaires en 2003. L’idée majeure à l’époque était de vendre par correspondance, grâce à des catalogues papier, une gamme complète d’objets publicitaires pouvant bien sûr être marqués aux couleurs de l’annonceur. Ces catalogues étaient envoyés à des adresses d’entreprises de tout secteur que nous louions dans le cadre de notre démarche commerciale. Avec l’expérience, je peux vous dire que le secteur de la pêche en haute mer est peu porteur pour notre activité mais que les coiffeurs sont de gros clients d’objets publicitaires ! En 2007/2008, notre site vitrine est devenu marchand pour permettre au client de visualiser son logo sur l’article choisi et de passer ses commandes. L’entreprise a vite trouvé sa place pour atteindre 28 millions d’euros de CA avec 115 personnes en servant 75 000 clients dont des groupes du Cac 40. Je précise que nous étions 3 actionnaires avec moi en majoritaire aux côtés de Francine Henninger et de la société IFS. Quels furent les facteurs clés de succès ? J’exerce dans le secteur des objets publicitaires depuis 40 ans et il y aura toujours besoin de stylos, de casquettes ou autres parapluies. Nous nous sommes positionnés sur des articles plutôt premier prix, ce qui ne signifie pas bas de gamme, que nous achetions auprès de grossistes européens. J’allais régulièrement en Chine étudier les tendances mais ne m’approvisionnais pas sur place. Ce positionnement prix s’est révélé gagnant. En outre, étant donné les volumes commandés, nous sommes devenus un faiseur de marché avec un fort pouvoir de négociation auprès de nos fournisseurs, ce qui a amélioré les résultats de l’entreprise. Enfin, nous nous sommes bâtis une réputation de sérieux, de réactivité et de faiseur de miracles ce qui est déterminant dans un secteur où les entreprises commandent toujours au dernier moment. Au prix de nombreuses nuits blanches, nous avons toujours tenu nos engagements et étions capables de livrer en 24 ou 48h les articles commandés, directement sur le stand d’un salon. Comment l’idée de céder votre société ObjetRama est-elle née ? Cette option de cession ne faisait absolument pas partie de mon plan malgré mes 70 ans tellement j’aimais mon métier et mes équipes ! En 2019, nous avons cependant été approchés par un grand groupe en vue d’un rapprochement. Le feeling est très bien passé et l’aventure m’enthousiasmait. Cette entreprise envisageait de reprendre 100% des parts et j’aurais pu les accompagner 6 mois/1 an. Puis les choses ont pris une autre tournure… C’est-à-dire ? Cette approche a suscité et réveillé des intérêts de notre 3ème actionnaire minoritaire, la société IFS qui s’est positionnée sur l’offre reçue. Je m’étais tellement projeté dans le projet avec l’autre acquéreur que j’ai refusé son offre, stoppant ainsi toutes discussions dans un contexte de très fort dynamisme commercial sur le dernier trimestre 2019. Alors que nous étions sur un trend annuel de 33 millions, survient le confinement du 17 mars 2020 qui provoque un arrêt quasi instantané de toutes les commandes. En 3 mois, je voyais cette magnifique société figée et cela m’a profondément marqué. Dès le déconfinement, l’activité a repris sur une bonne tendance. MBA Capital, que j’avais mandaté au moment de la première opportunité de cession, m’a présenté des contreparties potentielles à international et de très belles entreprises. Ils ont effectué un travail remarquable mais le climat était relativement attentiste. Nous avons envisagé d’autres options dont la vente en deux fois avec l’accompagnement de fonds d’investissements ; IFS est revenu frapper à la porte en septembre 2020 et le deal s’est conclu le 23 décembre 2020. Comment avez-vous été mis en contact avec MBA Capital Strasbourg ? Je connais Bertrand Knipper depuis longtemps, il a même été mon banquier. Chaque année ou presque, il s’enquerrait de mes projets et cette constance m’a touché. C’est donc tout naturellement MBA Capital Strasbourg que j’ai contacté pour cette opération. Heureusement que je me suis entouré de professionnels car je n’aurais jamais imaginé que vendre une société soit si compliqué et si dangereux. Je pense notamment à la garantie actif-passif, tellement structurante mais qui peut devenir un piège. Seules des personnes dont c’est le métier peuvent s’en charger et sécuriser le process. Bertrand Dufay était mon interlocuteur dédié lors de l’accompagnement, et à certains moments particulièrement denses Bertrand Knipper venait renforcer l’équipe. Le cabinet Juridique Adven a également été d’une aide précieuse. Ils ont tout géré, chaque étape et chaque nouvelle direction que l’opération a prise au cours de ces longs mois, dans un contexte si particulier. Il faut vraiment de la connaissance et du métier pour mener à bien ces transactions et c’est ce dont MBA Capital a fait preuve. Passer la main a-t-il été délicat pour vous ? L’aventure a été épique jusqu’au bout puisque nous avons signé le 23 décembre, qu’il fallait vendre et la société et le bâtiment et donc gérer les étapes avec finesse. MBA Capital, ainsi qu’Adven, ont parfaitement planifié ce phasage. Mais il restait à l’annoncer aux équipes avec lesquelles j’entretenais des relations d’une grande proximité. Impensable de le faire au moment de Noël… Je me suis retrouvé le 4 janvier sur Teams à parler à mes collaborateurs représentés par des initiales sur écran, et 30 minutes plus tard je faisais mes cartons. Pas simple… Mais je ne regrette pas mon choix car les mois écoulés ont été denses. Je laisse donc au nouveau propriétaire IFS, qui mène un projet multicanal sous la bannière POP Europe auquel s’intègre ObjetRama, le soin de développer une approche nouvelle de ce métier. Comme beaucoup de dirigeants, je ne pensais pas avoir besoin d’un accompagnement pour céder mon entreprise ObjetRama. En quelques jours à peine, je me suis aperçu que je ne pourrais pas y parvenir seul et MBA capital a tout de suite été très utile. Je souligne sans hésiter le grand professionnalisme de chacun au sein du cabinet. En outre, nous avons entretenu des relations vraiment agréables, presque amicales, pendant cette année. Et c’est très sécurisant lorsque l’on affronte de tels rebondissements !
Une vue aérienne d'un grand bâtiment avec un toit rouge
par Noémie KNIPPER 1 décembre 2020
Nicolas Ruffenach évoque la trajectoire ascendante de l’entreprise familiale FORTAL et les apports sur la durée de MBA Capital Strasbourg MBA Capital est à même d’intervenir sur plusieurs problématiques, bien souvent interconnectées, lorsque le spécialiste des opérations de haut de bilan et des fusions-acquisitions accompagne une entreprise face à ces enjeux. C’est ce que nous raconte Nicolas Ruffenach, président de Fortal : une entreprise familiale qui a gravi l’échelle du succès et qui s’apprête à prendre encore plus de hauteur !