FORTAL, une entreprise familiale

Noémie KNIPPER • 1 décembre 2020

Nicolas Ruffenach évoque la trajectoire ascendante de l’entreprise familiale FORTAL et les apports sur la durée de MBA Capital Strasbourg


MBA Capital est à même d’intervenir sur plusieurs problématiques, bien souvent interconnectées, lorsque le spécialiste des opérations de haut de bilan et des fusions-acquisitions accompagne une entreprise face à ces enjeux. C’est ce que nous raconte Nicolas Ruffenach, président de Fortal : une entreprise familiale qui a gravi l’échelle du succès et qui s’apprête à prendre encore plus de hauteur !

Deux hommes regardent un plan sur une table.

Comment s’est construite l’entreprise Fortal ?


La société a été créée par notre père dans les années 80, à partir d’une page blanche. En quelques décennies, Fabrice et moi l’avons fait grandir tout en restant sur une structure familiale et indépendante jusqu’à devenir une belle PME qui génère 30 M€ de CA avec une part de 30% à l’export. Et ceci grâce à un personnel qualifié composé de 175 salariés et d’une vingtaine d’intérimaires, engagés en fonction des besoins.


Une vue aérienne d'un grand bâtiment avec un toit rouge

Quels sont vos différents métiers ?


Nous formons un petit groupe avec plusieurs métiers : notre premier métier est la conception et la fabrication de moyens d’accès pour les personnes qui travaillent en hauteur : échelles, escabeaux, échafaudages fixes et roulants etc.


Notre second métier consiste à concevoir et fabriquer des moyens d’accès sur mesure pour différents domaines tels que l’aéronautique, les transports avec les trains, tram, bus, poids lourds, les camping-cars… Il s’agit d’assurer la sécurité des employés et de faciliter leur travail dès lors qu’il s’agit de construction, de maintenance ou encore de mise en peinture de ces équipements. Notre savoir-faire en la matière dépasse largement les frontières et nous exportons beaucoup avec ce domaine d’activité en Afrique, au Moyen-Orient, en Europe du Nord et même en Asie.


Une vue aérienne d'une usine avec beaucoup de réservoirs et d'escaliers.

Notre troisième métier, c’est la sous-traitance de produits mécano-soudés que nous fabriquons en moyenne et grande série pour le bâtiment, les industries, des marques diverses qui vont intégrer ces produits dans leurs propres gammes et à leur nom. 


Le portefeuille d’activités est très équilibré puisque chacune d’entre elles représente environ 1/3 du CA. Pour être exhaustif, citons notre société de négoce Echamat Kernst qui distribue la marque Fortal sur la région Est avec une approche locale et de service, une filiale en Suisse et une antenne à Sarrebrücken en Allemagne.


Quelle trajectoire avez-vous suivie pour en arriver là ?


On peut presque dire que l’entreprise coule dans nos veines car notre père nous y a impliqué très jeunes et nous avons tout appris « sur le tas ». Lorsqu’il a pris sa retraite à 57 ans après une déjà longue carrière derrière lui, nous avons développé Fortal selon nos connaissances, avec je dois l’avouer davantage de compétences d’entrepreneurs que de gestionnaires. Nous avons mené l’entreprise jusqu’à une taille critique de 20M€ de CA avec une organisation relativement simple et artisanale.


La crise de 2008 est survenue, avec des impacts sur les chiffres et des conséquences sur nos activités que nous pensions temporaires et pouvoir surmonter. Après 2 ans et face à la dégradation continue de nos indicateurs, nous nous sommes remis en question : l’organisation dans sa forme actuelle ne permettait plus d’atteindre nos nouvelles ambitions, l’exigence des clients croissait, notre structure managériale et notre gouvernance manquaient de formalisation – nous n’avions jamais mis en place de CODIR – et nous souffrions d’un manque de technicité sur la partie sociale et juridique notamment. Au final, cette période fut un mal pour un bien et nous a contraints à réagir.


Qu’est-ce qui vous a motivés à solliciter MBA Capital ?


A un moment donné, il faut réaliser que l’on a besoin de compétences. Nous connaissions Bertrand Knipper de MBA Capital Strasbourg de longue date et avons ensuite rencontré Pascal Kim en 2016. Son empathie naturelle, son cursus et ses compétences dans de multiples domaines nous ont immédiatement mis en confiance. J’insiste sur la confiance car nous ouvrons les entrailles de notre entreprise, nos questionnements les plus divers, des sujets confidentiels que l’on ne peut confier à n’importe qui. 


Et dans quel domaine MBA Capital et Pascal Kim sont-ils intervenus ?


Tout d’abord sur la stratégie avec un audit stratégique : comme de nombreux dirigeants d’entreprise, les idées ne manquent pas mais il faut savoir les structurer. Il nous a aidés à les formaliser : l’histoire, les ambitions, les valeurs, la stratégie etc.


Ensuite, il s’est attaqué à l’organisation en instaurant un Comité de Direction, un management de proximité, en nous aidant à recruter les compétences qui nous faisaient défaut pour faire monter Fortal en puissance. Le chantier suivant a concerné le pilotage afin de mettre en place un contrôle de gestion avec les bons indicateurs pour pouvoir nous appuyer sur une vision de nos taux horaires, de nos prix de revient etc. Et en 2019, il nous a accompagnés dans le recrutement d’un nouveau DG, car mener l’entreprise à 2 avec mon frère devenait complexe et inadapté à la future vision de l’entreprise.


Ce qui frappe, et impressionne, ce sont tous les investissements menés alors même que vous étiez encore en fragilité


C’est, je pense, la particularité des entreprises familiales et ce qui fait notre force. Nous ne plaçons pas le curseur au même endroit en ce qui concerne les objectifs et les ambitions : nous souhaitons avant tout pérenniser notre outil de travail plutôt que de ne viser que des augmentations de rentabilité ou de CA. Donc nous ne craignons pas d’investir même lorsque la situation est moins favorable. Cette année, qui nous impacte comme tout le monde, nous avons investi dans un équipement à 350 K€ afin de continuer à avancer et à nous projeter.


Que vous dites-vous lorsque vous regardez cette belle histoire dans le rétroviseur ?


Nous en tirons beaucoup de satisfaction devant le chemin parcouru. Cela ne signifie pas qu’il a été facile. Ce que j’inculque à mes enfants, c’est que lorsque l’on souhaite obtenir quelque chose, il faut s’en donner les moyens, mettre « les mains dans le cambouis » et on y arrive.


Quels sont vos projets désormais ?


Après avoir beaucoup investi dans les équipes, dans l’organisation et dans l’outil de production, nous avons désormais les moyens de passer un cap : nous visons 50 M€ de CA à 4/5 ans avec des projets de croissance externe sur lesquels MBA Capital nous accompagne également grâce à son expérience en fusions et acquisitions. C’est en quelque sorte la suite logique de ce partenariat que nous avons construit au fil des années.


MBA Capital a été un véritable accélérateur de croissance grâce à l’implication de Pascal Kim et de MBA Capital Strasbourg, sa rigueur, sa façon de voir les choses, ses 30 années d’expérience à la direction Générale de très grosses PME/ETI et ses nombreuses expertises. Je pense que tout chef d’entreprise doit avoir l’intelligence d’admettre les limites de ses compétences et se faire aider et accompagner. L’entreprise n’en ressortira que plus forte !


Le regard de Pascal Kim


Notre rôle est d’accompagner les dirigeants dans les moments clés de la vie de leur entreprise : notre champ d’intervention va bien au-delà des opérations de M&A qui ne sont que des réponses à des problématiques et des moyens pour atteindre des objectifs. Notre logique consiste donc à aider les dirigeants en amont comme en aval de toutes ces opérations et le partenariat avec Fortal l’illustre très bien.


Lorsque j’ai rencontré Nicolas et Fabrice Ruffenach, les 2 dirigeants de Fortal se trouvaient à la croisée des chemins : ils avaient bien développé l‘entreprise mais leur CA stagnait et la rentabilité s’érodait. L’idée était de réfléchir à une approche alternative du marché et de les aider à s’organiser efficacement. Nous avons donc entrepris un travail de longue haleine qui est notamment passé par :


  • La réflexion stratégique pour travailler à définir des segments cibles avec les collaborateurs ce qui a été très riche car ils n’étaient auparavant pas impliqués dans ce type de démarche.
  • La formalisation des plans d’actions et d’une organisation au service de ce plan d’action, notamment une organisation plus matricielle orientée davantage clients.
  • La mise en poste des collaborateurs qui pouvaient prendre en charge les responsabilités dans cette matrice organisationnelle avec coaching pour les faire monter en compétence.
  • Un accompagnement au pilotage de leur comité de direction.
  • Une aide au recrutement d’une Directrice RH et de commerciaux itinérants notamment.
  • Un soutien au Directeur Financier dans la mise en place du contrôle de gestion avec un reporting plus opérationnel pour structurer les informations à disposition du comité de direction.
  • Une réflexion sur la gouvernance qui a conduit au recrutement d’un DG en adéquation avec les valeurs de l’entreprise
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Fortal est un bel exemple de l’utilité de se faire accompagner ou de renforcer ses compétences dès lors qu’il s’agit de « changer de braquet », aussi bien à travers une dimension conseil et stratégique, mais aussi opérationnelle.



Un groupe de personnes sont connectées les unes aux autres sur un fond bleu.
par Noémie KNIPPER 14 décembre 2023
Paul Adam est un passionné, un double passionné même ! Primo de marketing direct dont il a été un des défricheurs en France avec la société ITL. Il l’a dirigée de 1987 à 2004, avant de la racheter. Secundo de terroirs, de spécialités culinaires régionales et de producteurs auxquels il consacre aujourd’hui un projet d’envergure : l’Observatoire des Produits du Terroir. Il y a quelques mois, accompagné par MBA Capital Strasbourg , il a revendu à Klarsen sa société ITL, son « navire amiral » comme il la nomme, parmi la douzaine de sociétés qu’il a possédées ou auxquelles il a participé. Il revient sur cette cession et nous donne au passage sa vision du marché des datas. 
Un gros plan d'une personne tenant la main d'un enfant.
par Noémie KNIPPER 24 octobre 2022
D’après les propos recueillis auprès de Bertrand Knipper et Pascal Kim, MBA Capital Strasbourg Depuis de nombreuses années, MBA Capital accompagne des dirigeants de PME et ETI souhaitant céder leur entreprise familiale. À l’heure de prendre leur retraite, ces hommes et femmes ont vécu une grande part de leur vie professionnelle entourés de membres de leur famille. Certains détiennent des capitaux dans cette entreprise qui porte souvent leur patronyme, et dans laquelle ils ont pris de nombreuses décisions collégiales. La succession du « capitaine du navire » pose de nombreuses questions. La famille restera-t-elle aux commandes ? Un enfant, ou petit-enfant, est-il à même de reprendre les rênes ? Un membre du management a-t-il été formé pour ce rôle ? Comment mener une recherche de repreneur externe et s’entendre ensuite avec un nouveau patron, de nouvelles méthodes ? Voici notre vision. Elle débute par un conseil : même s’il est question de la famille, donc de personnes qui ont une place importante dans votre vie et votre cœur, il est important de ne pas laisser l’irrationnel ou l’émotion guider ce processus de cession ô combien capital pour la suite de la performance de l’entreprise.
Un gros plan d'un tas d'écrous et de boulons métalliques.
par Noémie KNIPPER 19 août 2022
En mai 2022 se signait le rattachement de la société Garelly, négociant en fixation industrielle, au groupe familial français Baelen, spécialisé dans la reprise de PME performantes. L’accompagnement du dirigeant Olivier Schon par Bertrand Dufay – MBA Capital Strasbourg – a permis de mettre en valeur le potentiel de Garelly, entreprise en plein développement, sur un marché rencontrant une demande croissante. Sa forte implantation sur tout le territoire Grand Est, sa notoriété auprès des clients comme des confrères, sa qualité de service reconnue et sa structuration en 4 pôles autonomes (achats, commercial, logistique et comptabilité-RH) ont séduit le repreneur.
Une voiture noire est garée sur un parking devant un immeuble.
par Noémie KNIPPER 23 mai 2022
Alain Hoffarth, Président du groupe HOFFARTH, nous donne son point de vue sur le marché funéraire. Dans le cadre de ses différentes expertises sectorielles, MBA Capital vous propose une interview portant sur un marché pas comme les autres, avec un professionnel pas comme les autres, accompagné par Pierre Schott dans son développement. Alain Hoffarth qui dirige un groupe d’une centaine de personnes, défend envers et contre tout une conception du métier bien fait et porte un regard inquiet sur les évolutions en cours.
Un gros plan d'une personne utilisant une tablette.
par Noémie KNIPPER 3 mars 2022
MBA Capital réorganise le capital de CLIQ DIGITAL En participant à la réorganisation de capital de CLIQ DIGITAL, groupe du numérique coté à Francfort, MBA CAPITAL réaffirme sa franchise IT et sa capacité à traiter des transactions à l’international en face de groupes côtés. Traiter des blocs minoritaires : un accompagnement souvent méconnu L’accompagnement à la cession s’entend principalement auprès des actionnaires majoritaires ; faut-il pour autant considérer que les actionnaires minoritaires doivent rester seuls, en particulier dans un contexte très international ? C’est là tout le sens de l’intervention de MBA Capital (Bertrand DUFAY / Bernard LECHAT) dans le cadre de la réorganisation du capital de CLIQ DIGITAL, société de streaming cotée à Francfort (ISIN : DE000A0HHJR3). Définir les termes d’une transaction équilibrée La situation d’actionnaire minoritaire peut présenter des inconvénients au premier rang desquels une liquidité moindre par rapport au bloc majoritaire qui : Reste à l’initiative concernant le vote de dividendes ; Est souvent le seul acquéreur possible des minoritaires par le jeu des pactes d’actionnaires ou des statuts (préemption et/ou agrément). Toutefois, il est souvent de l’intérêt des parties d’organiser la liquidité des minoritaires par la combinaison de différents moyens (rachat de titres, rachat en numéraire, échange de titres…) comme ce fut le cas pour CLIQ DIGITAL. La tâche première de MBA Capital fut de comprendre les enjeux et contraintes des parties avant de négocier les termes d’un accord équilibré impliquant un échange de titres et un paiement en numéraire. Des capacités d’accompagnement à l’international dans un marché sans frontières Vecteur de la globalisation, le secteur des Nouvelles Technologies s’est construit dans un environnement sans frontières, avec des langages & technologies devenus universels, des communautés globales d’utilisateurs… Par construction, c’est le secteur dans lequel le M&A est mondial. Le Groupe CLIQ DIGITAL est à cette image : de la diffusion en ligne de contenus multiples (audio, films, journaux et peut-être demain des jeux en ligne ?) vers des abonnés dispersés sur tous les continents. Cet environnement se retrouve également dans le management et l’actionnariat de CLIQ Digital bâti au gré des développements et partenariats avec la France notamment, desquels a résulté la présence d’actionnaires minoritaires dans la principale société opérationnelle du Groupe CLIQ DIGITAL. Sécuriser la transaction dans un environnement juridique étranger Définir les termes d’un accord global sous forme de « Term Sheet » est une chose, mais il convient de s’assurer du caractère sécurisant de la documentation rédigée en anglais, sous droit néerlandais et avec des conditions préalables relevant du droit allemand. Il aura fallu le travail conjoint avec un cabinet de premier rang, LOYENS & LOEFF, maîtrisant comme MBA Capital les différentes dimensions de la transaction, pour négocier au mieux la documentation finale et ainsi sécuriser définitivement les clients. Pour en savoir plus : Bertrand DUFAY, MBA Capital Strasbourg-Europe Bernard LECHAT, MBA Capital Paris
Une femme tient une tablette d'où sort un réseau de personnes.
par Noémie KNIPPER 7 septembre 2021
La transmission d’une entreprise fait partie du cycle normal de la vie d’une société. Et pourtant, à part pour quelques serial-entrepreneurs rompus à la pratique de l’exercice, pour la majorité des dirigeants, elle n’arrive qu’une fois et vient souvent conclure une vie d’entrepreneur.
Un grand bâtiment avec mahytec écrit dessus
par Noémie KNIPPER 3 août 2021
Le géant allemand HENSOLDT acquiert MAHYTEC, la pépite française de l’hydrogène.
Une personne écrit dans un cahier avec un stylo.
par Noémie KNIPPER 1 juin 2021
Vendre son entreprise prend parfois des tournures imprévues et ne suit pas toujours un process linéaire. Sollicitations en amont, recherches d’un acquéreur étranger, transmission en deux fois, crise sanitaire et arrêt quasi complet de l’activité… C’est ce que nous raconte M. Gérard Durieux après avoir cédé fin 2020 l’entreprise d’objets publicitaires ObjetRama qu’il avait lui-même fondée en 2003. Quelle est l’histoire d’ObjetRama ? J’ai créé cette entreprise d’objets publicitaires en 2003. L’idée majeure à l’époque était de vendre par correspondance, grâce à des catalogues papier, une gamme complète d’objets publicitaires pouvant bien sûr être marqués aux couleurs de l’annonceur. Ces catalogues étaient envoyés à des adresses d’entreprises de tout secteur que nous louions dans le cadre de notre démarche commerciale. Avec l’expérience, je peux vous dire que le secteur de la pêche en haute mer est peu porteur pour notre activité mais que les coiffeurs sont de gros clients d’objets publicitaires ! En 2007/2008, notre site vitrine est devenu marchand pour permettre au client de visualiser son logo sur l’article choisi et de passer ses commandes. L’entreprise a vite trouvé sa place pour atteindre 28 millions d’euros de CA avec 115 personnes en servant 75 000 clients dont des groupes du Cac 40. Je précise que nous étions 3 actionnaires avec moi en majoritaire aux côtés de Francine Henninger et de la société IFS. Quels furent les facteurs clés de succès ? J’exerce dans le secteur des objets publicitaires depuis 40 ans et il y aura toujours besoin de stylos, de casquettes ou autres parapluies. Nous nous sommes positionnés sur des articles plutôt premier prix, ce qui ne signifie pas bas de gamme, que nous achetions auprès de grossistes européens. J’allais régulièrement en Chine étudier les tendances mais ne m’approvisionnais pas sur place. Ce positionnement prix s’est révélé gagnant. En outre, étant donné les volumes commandés, nous sommes devenus un faiseur de marché avec un fort pouvoir de négociation auprès de nos fournisseurs, ce qui a amélioré les résultats de l’entreprise. Enfin, nous nous sommes bâtis une réputation de sérieux, de réactivité et de faiseur de miracles ce qui est déterminant dans un secteur où les entreprises commandent toujours au dernier moment. Au prix de nombreuses nuits blanches, nous avons toujours tenu nos engagements et étions capables de livrer en 24 ou 48h les articles commandés, directement sur le stand d’un salon. Comment l’idée de céder votre société ObjetRama est-elle née ? Cette option de cession ne faisait absolument pas partie de mon plan malgré mes 70 ans tellement j’aimais mon métier et mes équipes ! En 2019, nous avons cependant été approchés par un grand groupe en vue d’un rapprochement. Le feeling est très bien passé et l’aventure m’enthousiasmait. Cette entreprise envisageait de reprendre 100% des parts et j’aurais pu les accompagner 6 mois/1 an. Puis les choses ont pris une autre tournure… C’est-à-dire ? Cette approche a suscité et réveillé des intérêts de notre 3ème actionnaire minoritaire, la société IFS qui s’est positionnée sur l’offre reçue. Je m’étais tellement projeté dans le projet avec l’autre acquéreur que j’ai refusé son offre, stoppant ainsi toutes discussions dans un contexte de très fort dynamisme commercial sur le dernier trimestre 2019. Alors que nous étions sur un trend annuel de 33 millions, survient le confinement du 17 mars 2020 qui provoque un arrêt quasi instantané de toutes les commandes. En 3 mois, je voyais cette magnifique société figée et cela m’a profondément marqué. Dès le déconfinement, l’activité a repris sur une bonne tendance. MBA Capital, que j’avais mandaté au moment de la première opportunité de cession, m’a présenté des contreparties potentielles à international et de très belles entreprises. Ils ont effectué un travail remarquable mais le climat était relativement attentiste. Nous avons envisagé d’autres options dont la vente en deux fois avec l’accompagnement de fonds d’investissements ; IFS est revenu frapper à la porte en septembre 2020 et le deal s’est conclu le 23 décembre 2020. Comment avez-vous été mis en contact avec MBA Capital Strasbourg ? Je connais Bertrand Knipper depuis longtemps, il a même été mon banquier. Chaque année ou presque, il s’enquerrait de mes projets et cette constance m’a touché. C’est donc tout naturellement MBA Capital Strasbourg que j’ai contacté pour cette opération. Heureusement que je me suis entouré de professionnels car je n’aurais jamais imaginé que vendre une société soit si compliqué et si dangereux. Je pense notamment à la garantie actif-passif, tellement structurante mais qui peut devenir un piège. Seules des personnes dont c’est le métier peuvent s’en charger et sécuriser le process. Bertrand Dufay était mon interlocuteur dédié lors de l’accompagnement, et à certains moments particulièrement denses Bertrand Knipper venait renforcer l’équipe. Le cabinet Juridique Adven a également été d’une aide précieuse. Ils ont tout géré, chaque étape et chaque nouvelle direction que l’opération a prise au cours de ces longs mois, dans un contexte si particulier. Il faut vraiment de la connaissance et du métier pour mener à bien ces transactions et c’est ce dont MBA Capital a fait preuve. Passer la main a-t-il été délicat pour vous ? L’aventure a été épique jusqu’au bout puisque nous avons signé le 23 décembre, qu’il fallait vendre et la société et le bâtiment et donc gérer les étapes avec finesse. MBA Capital, ainsi qu’Adven, ont parfaitement planifié ce phasage. Mais il restait à l’annoncer aux équipes avec lesquelles j’entretenais des relations d’une grande proximité. Impensable de le faire au moment de Noël… Je me suis retrouvé le 4 janvier sur Teams à parler à mes collaborateurs représentés par des initiales sur écran, et 30 minutes plus tard je faisais mes cartons. Pas simple… Mais je ne regrette pas mon choix car les mois écoulés ont été denses. Je laisse donc au nouveau propriétaire IFS, qui mène un projet multicanal sous la bannière POP Europe auquel s’intègre ObjetRama, le soin de développer une approche nouvelle de ce métier. Comme beaucoup de dirigeants, je ne pensais pas avoir besoin d’un accompagnement pour céder mon entreprise ObjetRama. En quelques jours à peine, je me suis aperçu que je ne pourrais pas y parvenir seul et MBA capital a tout de suite été très utile. Je souligne sans hésiter le grand professionnalisme de chacun au sein du cabinet. En outre, nous avons entretenu des relations vraiment agréables, presque amicales, pendant cette année. Et c’est très sécurisant lorsque l’on affronte de tels rebondissements !